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Lettres modernes (écrit de spécialité)
samedi 4 juillet 2015, par
I) Présentation :
L’Étude littéraire et stylistique d’un texte français est une des deux épreuves de la spécialité Lettres modernes du concours de l’École Normale Supérieure de Lettres et de Sciences humaines de Lyon, tel qu’il est défini par l’arrêté du 09/09/2004 du Bulletin officiel de l’Éducation nationale.
L’épreuve dure cinq heures et, en tant qu’épreuve de spécialité, elle est affectée du coefficient 2 (comme la Composition française, les autres épreuves obligatoires ayant le coefficient 1).
II) Définition :
L’Étude littéraire et stylistique est parfois appelée “commentaire” ou "Étude de texte" dans les rapports de jury. Il s’agit en fait de rédiger l’analyse composée d’un texte littéraire donné (hors programme), en s’appuyant sur un repérage précis et organisé des principaux procédés stylistiques employés.
Toujours postérieur à 1600, le texte retenu participe, comme aurait dit Jacques Derrida, d’un ou plusieurs genres littéraires (textes poétiques, dramatiques, narratifs, littérature d’idées). Sa longueur varie entre vingt-cinq et cinquante lignes ou vers (sans exclure ni le sonnet ni même, le cas échéant, un passage plus long extrait d’une pièce de théâtre). Le texte — qui ne doit comporter aucune coupure — est le plus souvent accompagné d’un paratexte comportant les informations indispensables : titre de l’œuvre, date de publication et, si besoin, notes de vocabulaire et indications sur le contexte nécessaire à une bonne compréhension.
Le devoir doit présenter avec ordre un bilan de lecture organisé de façon à donner force au jugement personnel qu’il prépare et justifie. Diverses démarches sont possibles, mais la lecture juxtalinéaire, si appréciée à l’oral, est proscrite.
III) Programme :
En l’absence de programme imposé, il est nécessaire de s’entraîner en se préparant au plus grand nombre de types de textes possibles — choisis dans des œuvres littéraires classiques, modernes ou contemporaines —, en s’appuyant notamment sur les notions de genre, de forme, de registre et de ton...
Il convient donc d’étudier au cours de l’année :
- Des textes narratifs et/ou descriptifs, intégrant ou non des traces de discours (dialogue, monologue, commentaire, digression, parodie et pastiche, sans oublier les effets de polyphonie énonciative, etc.), extraits de romans, de contes ou de nouvelles, sans oublier les formes de la fable ;
- Des textes de théâtre, extraits de tragédies, comédies, tragi-comédies, drames, farces..., écrits en vers ou en prose et se présentant sous des formes variées (monologues, dialogues entre deux ou plusieurs personnages, échanges intégrant ou non un récit rétrospectif…) et à des moments différents des pièces (exposition ou dénouement, scènes d’affrontement, de reconnaissance, etc. ) ;
- Des textes poétiques, divers et variés : formes fixes (ballade, rondeau, ode, sonnet, pantoum...) et formes libres, poèmes homométriques ou hétérométriques, en vers, vers libres ou versets, mais également en prose ;
- Des textes d’idées, tirés de traités, d’essais, de discours, de pamphlets, d’apologues, mais aussi de recueils de maximes, ainsi que d’articles de dictionnaires ou d’encyclopédies, etc.
Daniel ZAKINE
Professeur de Chaire supérieure,
Agrégé de Lettres modernes.
[Rappel : La préparation à l’oral est assurée par Alice Lamy, cf. rubrique correspondante.]